Mémoires Vives
- Lisette Lombé
- Maïa Chauvier
- Lara Persain
- Catherine Wilkin
- Recherche
- Performance
- Rencontre
Pratique
Horaires
Date(s) et Lieu(x)
De festivals en festivals : des mémoires qui comptent
2000 - 2009
Depuis le début du projet, il y a 30 ans, le Festival Voix de Femmes explore les liens entre arts, cultures et politique. En 2000, lors de la 5e édition, naît le Réseau mondial de solidarité des mères, épouses, sœurs, filles, proches de personnes enlevées et disparues. Pendant plusieurs années, des femmes venues du Liban, du Maroc, d’Argentine, du Chili, du Mexique, du Sahara occidental, des femmes kurdes, turques, yougoslaves, rwandaises, sénégalaises et belges vont se rencontrer. Elles seront rejointes par des femmes de Tchétchénie, d’Algérie, de Casamance. Des femmes iraniennes, ouïghoures, afghanes, palestiniennes, burknabè. Elles ont en commun de s’être levées, d’avoir résisté à partir d’un drame individuel : la disparition de proches. Elles se sont organisées pour faire entendre la voix de celles et ceux qui réclament Justice et Vérité dans des contextes où la disparition, la violence et la torture sont des outils de mise au pas des populations qui font face à des régimes et des systèmes politiques autoritaires, violents et injustes.
A cette époque, nos scènes accueillent de nombreuses artistes qui portent elles aussi, à travers leurs chants et leur musique notamment, les récits de ces violences, de l’exil, de la silenciation. Des liens étroits se tissent entre les participantes, des échanges intimes et artistiques dont le public de l’époque a pu être le témoin privilégié.
2021
Aujourd’hui, Voix De Femmes invite 4 artistes proches du projet à entrer en résidence pour s'emparer de cet héritage pendant le festival : Maïa Chauvier, Lisette Lombé, Lara Persain et Catherine Wilkin. Accompagnée sur scène par la créatrice sonore Rokia Bamba, elles vont repartir des témoignages de l'époque et mettre en mots, en rythmes et en forme ce que ces archives leur font, ce qu’elles viennent questionner. Ce qu’elles produisent en termes de désirs et de puissances : de dire, d’agir, de prendre soin.
Le jeudi 28 octobre, au Manège Fonck, elles partageront le fruit de ce processus, accompagnées de leurs complices invitées: artistes, femmes en luttes, voix individuelles et collectives ayant participé au réseau ou ayant à partager sur sa thématique. À la suite de cette étape de travail, une rencontre intimiste sera consacrée aux défis et questions autour du thème de la disparition. Il y sera question de passé mais surtout d’avenir, de celui qu’il reste à dessiner pour la génération qui suit — et de l’importance de protéger certaines voix, parfois sous-entendues mais aussi particulièrement vulnérables. Afin de prendre soin de cette prise de parole autant que possible, nous avons décidé pour ce premier volet d’échange de laisser cet espace fermé au public.
Et pour la suite : travail en cours…
Vous êtes concernées par le sujet et souhaitez prendre contact avec les artistes et les organisatrices ? Vous pouvez écrire à catherine@voixdefemmes.org.
Avec le soutien de la Wallonie.