Ma Soeur, mon Amour

Deux femmes qui se tiennent la main : rien qui puisse gêner la morale. Là où le doute s'installe, c'est quand ce geste prend place dans un couvent... Les cloches sonnent. Soeur Sardine et Soeur Casta vous invitent dans leur chapelle fleurie où vibrent les cœurs candides des nonnes lesbiennes. Un lieu rêvé, hors du monde, débarrassé des artifices d'une église décadente et patriarcale. Leurs voix silenciées s'élèvent et oscillent entre les rires et la colère. Inspiré de récits de vie de religieuses pleines de grâce et d'audace à travers les siècles et les siècles...

On exulte d’accueillir la première étape du cantique électro-gouine Ma Soeur, Mon Amour (titre provisoire), dernier projet de notre Curieuse Résidente 2021 : Aline Hémagi Fernande, aka Aline la Sardine. 

Sous les traits de Sœur Sardine et aux côtés de Sœur Casta, elle y fera s’entrecroiser trois formes artistiques — la performance de la parole, le chant, la musique — et trois mots d'ordre : la désobéissance, le rituel, la jubilation. Dans Ma Soeur, mon Amour, c’est du couvent comme déclinaison de l'île aux femmes qu’il s'agit : un lieu où  elles ont été nombreuses à se réfugier pour échapper aux normes du mariage, de l'hétéronormativité, de la maternité. Loin des fantasmes déjà revisités de nombreuses fois, ce sont principalement des histoires de femmes religieuses et lesbiennes qui ont réellement existé qui y seront racontées. Mêlées à de petites formes poétiques de chants et de rituels empruntés à la religion catholique, aux contes et chants traditionnels populaires francophones, mais aussi de compositions influencées par des musiques contemporaines. Il y sera question d'Amour – pour une autre soeur, une autre femme, le Christ et/ou la Vierge Marie – et de Révolte !